Histoire des archives
Nées avec la ville
Les Archives municipales de Belfort sont pour ainsi dire nées avec la création juridique de la commune, c’est-à-dire avec la charte d’affranchissement de mai 1307. Avant cette date, nous ne savons rien de leur destinée.
Abritées à l’origine dans la tour de Montbéliard, elles sont installées vers 1425 dans le premier hôtel de ville, rue de l’Étuve. Toutefois, les guerres incessantes à cette époque poussent les autorités belfortaines à mettre leurs documents les plus précieux en sécurité dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon. Elles furent de nouveau mises à l'abri à la fin XVIIe siècle, à Soleure en Suisse.
Au début du XVIIIe siècle, une salle dédiée aux archives est aménagée à l'hôtel de ville qui se situe alors toujours rue de l'Étuve. Au début du XIXe siècle, les archives occupent l'aile gauche de l'hôtel Noblat, place d'Armes, récemment acquis par la municipalité pour en faire son hôtel de ville. Ici comme ailleurs, les archives ne sont pas conservées dans des conditions optimales, elles se trouvent fréquemment en désordre.
Le renouveau du XXe siècle
Les Archives municipales connaissent un regain d'intérêt dans les années 1920. Lucien Meyer, conservateur du Musée, se voit confier la responsabilité des archives. Il sera notamment chargé d'organiser les fonds selon le cadre national, promulgué en 1926, et qui est toujours en vigueur de nos jours. Par la même occasion, il installe les archives dans les caves voûtées de l'hôtel de ville.
Le service est véritablement constitué en 1964 avec l'attribution de personnels spécifiquement affectés à cette mission.
En 1982, les Archives sont dotées d'une salle de lecture destinée à accueillir le public dans de bonnes conditions.
En 1987 les Archives municipales quittent l’hôtel de ville pour la tour bastionnée 46 où elles occupent aujourd'hui près de 3,5 km linéaires de rayonnages. En 2002, le service a pris en charge les archives de la Communauté de l’Agglomération Belfortaine.